SUITE ET FIN DU RAPPORT DE CAPTAIN'PHILIP

Vendredi 19h00

Dans le groupe de voiliers au mouillage, à un peu plus de 500 mètres, il y avait trois catamarans, tous de la taille de climax. La batterie tiendrait bien jusque-là… au moins pour l’aller. Pour la suite, il y aurait la pagaie ! D’ailleurs de suite, dans mon esprit, il n’y en avait pas ! Il fallait que Climax soit un de ces trois bateaux… Sinon… et bien « sinon » n’existait pas pour l’instant… Climax était un de ces trois bateaux ! C’est ça une hallucination… quelque chose de hautement improbable qui s’inscrit comme une évidence qu’un seul sens perçoit... Et au diable la raison !

Le petit moteur électrique, même à fond, ne pousse pas l’annexe à plus d’un ou deux nœuds. Pourtant assez vite, je constatais que les deux catas les plus proches ne pouvaient pas être Climax. Le troisième était un peu à l’écart. Une voile ferlée sur la bôme, pas de foc sur l’enrouleur, pas de gros hublots rectangulaires le long des coques comme les deux autres… pour le moment rien n’interdisait formellement que ce fût Climax. En m’approchant encore je distinguais deux étais. Ça aussi ça collait… et finalement je distinguais le gros hublot rond sur le flanc de la nacelle caractéristique des Casamance…. C’était Climax, échoué au milieu des patates de corail… Climax en personne !

Bien sûr c’était la merde et ça se voyait !!! Mais mon cœur venait de se remettre à battre…

              Saison 2 : la grosse galère

Nuit du vendredi au samedi

La nuit tombait. Mon capitaine a tourné autour de moi plusieurs fois. D’abord sur le pont, puis dans l’eau sans même prendre le temps de se déshabiller… j’étais légèrement de guingois, ma quille tribord posée sur une patate très large. Beaucoup plus inquiétant mon safran tribord était bloqué contre une autre patate. Les hélices étaient libres. Le vieux est remonté à bord par la jupe arrière. Il était livide. Je l’avais jamais vu comme ça. Il a démarré les moteurs, s’est enfin décidé à se déshabiller pendant que les bourrins chauffaient. Dès que les deux aiguilles de température ont décollé, il a balancé en avant, d’abord doucement, puis à fond. J’ai vibré de toute ma carcasse pendant trente secondes, mais NIB !!! Pas un pouce… J’étais tanqué pour de  bon…

Le patron n’a pas insisté. Il était 20 heures. La nuit était tombée. Il a commencé par appeler la vigie du port pour signaler notre gros problème et notre position et en a profité pour s’enquérir des heures de marée pour la nuit… C’était les premiers mots qu’il prononçait depuis qu’il m’avait retrouvé. Comme si jusque-là, il avait été tétanisé. Pas un seul « merde », « merde de merde », « enculerie de merde » ou « chierie d’chierie » dont il n’est pourtant pas avare d’habitude ! Juste un silence assourdissant et probablement un cyclone sous le crâne… La marée serait haute à minuit et de nouveau basse un peu après six heures du matin… La marée montait donc, mais le marnage est très faible dans le centre du Pacifique, à peine un demi-mètre en vives-eaux. Le fait est que l’eau montant, je finirai par me libérer de la patate qui était sous ma quille. En attendant, il fallait « chercher la sortie » à l’aide de l’annexe et de la gaffe d’un mètre cinquante. On était au beau milieu du platier, le GPS nous mettait à cent mètres à l’ouest du chenal qui était orientée grosso-modo nord sud. Le projecteur de pont éclairait le fond sur un cercle d’une vingtaine de mètres autour de moi. C’était suffisant pour constater qu’il n’y avait pas de sortie vers l’avant. Encore moins vers l’arrière avec le safran appuyé contre une autre patate. Depuis l’annexe, le patron avait donc sondé une bonne demi-heure toute la zone entre la patate sur laquelle j’étais posé et la bordure du récif, alternant pagaie et gaffe, puis au-delà du cercle éclairé par le projecteur de pont ; aviron, gaffe et projecteur à main … Quand il revint à bord, il m’indiqua ses points de repères : Une terrasse d’hôtel illuminée au loin et un petit voilier au mouillage assez près du bord du récif mais sans le moindre feu, donc difficile à distinguer depuis mon cockpit. Il y avait bien trouvé plusieurs petites patates entre 1.30 et 1.50m, mais tablait sur le fait qu’il y aurait dix ou vingt centimètres de plus quand je me retrouverais à flot.

Restait pour le patron à amener l’annexe à l’avant, à l’immobiliser pile sous le davier, remonter à bord en se hissant sur la poutre avant et descendre au guindeau la grosse ancre charrue dans l’annexe avec une dizaine de mètres de chaîne. Ça suffirait puisqu’entre les patates il n’y avait guère plus de deux mètres de fond et qu’en plus à quelques mètres devant mon étrave tribord, il y avait une autre patate énorme et carrément affleurante. L’ancre charrue du mouillage principal une fois crochée à une dizaine de mètres sur l’avant donc, il faudrait sortir l’ancre de secours, la descendre à son tour dans l’annexe avec ses vingt mètres de chaîne et ses trente mètres de gros bout en sisal et la mouiller le plus loin possible dans la direction du petit voilier… sur l’arrière du travers tribord.

Une fois revenue à bord, le vieux devrait virer légèrement le guindeau jusqu’à ce que la chaîne se tende, fixer l’annexe sur les deux tirants du bossoir pour que je ne l’ai pas dans les pattes au moment crucial, mais sans la remonter pour ne pas enfoncer davantage les safrans et… attendre !

Attendre que je flotte à nouveau ….

C’est vrai que d’après les heures de marée reçues de la vigie du port une heure plus tôt on était à peu près à mi marée et même si le l’eau du lagon était à peine ridée, je grattais quand même de la quille de façon suffisamment sonore pour qu’on soit tous les deux vilainement angoissés. Bref, on risquait pas de s’assoupir…

Soudain, je me suis mis à avancer doucement… C’est la chaîne qui me tirait… J’étais à flot ! Le vieux a vite embraqué le bout du mouillage de secours pour ne pas que j’aille cogner de l’avant sur la grosse patate affleurante, puis il est descendu dans les jupes avec le projecteur pour voir si les deux safrans étaient suffisamment dégagés et il a commencé à me déhaler doucement, courant de l’avant à l’arrière pour libérer cinq, six mètres de chaîne devant et venir vite en reprendre autant sur le mouillage de secours à l’arrière. Je me déplaçais ainsi lentement dans la zone que le patron avait reconnue. J’avais déjà parcouru une bonne trentaine de mètres sans rien toucher vers le bateau au mouillage qu’on commençait à voir plus distinctement quand on est arrivé au bout de la chaîne du mouillage avant…

Mon capitaine a bien souqué le mouillage de secours pour m’immobiliser. Le sondeur indiquait déjà 1.80m mais il m’a dit qu’on allait encore attendre que ça continue à monter une petite heure avant de mettre un orin sur l’étalingure du mouillage principal et de tout larguer dans la nuit. On n’aurait plus alors qu’à se tirer sur le mouillage de secours, à le récupérer au passage et à continuer à se glisser au moteur en marche arrière et en douceur jusqu’au petit voilier au mouillage en espérant ne rien accrocher entre-temps...

On s’est donc remis de concert en position d’attente. J’étais dans une situation beaucoup moins critique qu’un moment plus tôt. Le patron s’est détendu lui aussi. On aurait été fumeurs on se serait allumé chacun une clope. Mais le patron ne fume pas plus que moi, il s’est donc contenté de sortir un coussin pour s’allonger sur le banc de cockpit et c’est là que l’implacable loi de Murphy s’est appliquée dans toute sa rigueur… La ligne de mouillage arrière a brusquement lâché ! Il y a bien 20m de chaine de 12 sur l’ancre de secours, qui eux ne craignent pas le ragage, mais on n’y était pas encore… Le bout en sisal de Madagascar que le patron avait parlé de changer à Nouméa – mais il y avait eu tellement d’autres choses à faire à Nouméa ! – s’était cisaillé sur le corail… La petite brise d’Est allait gentiment me ramener sur les patates dont je venais de me dégager… Heureusement mon Capitaine avait laissé tourner les moteurs au ralenti pendant tout ce temps. Il s’est précipité sur la barre… je l’ai vu réfléchir avec ses mains, tournant le torse d’un bord puis de l’autre pour être sûr d’embrayer la bonne hélice et tourner la barre du bon côté… De fait la chaîne s’est retendu doucement et je me suis de nouveau immobilisé, l’arrière presque exactement tourné vers la terrasse de l’hôtel et le voilier au mouillage qui se trouvaient quasiment alignés du coup !  La petite loupiotte du « coup de veine tout à fait opportun » venait de se rallumer…. Mon capitaine a encore attendu à la barre une ou deux minutes, jusqu’à être sûr que j’étais de nouveau immobilisé, puis a foncé vers la caisse à outil ramasser la première pince qui lui tombait sous la main et libérer le pare-battage le plus proche avant de courir s’engouffrer dans la baille à mouillage pour larguer l’étalingure, dont la manille a évidemment fait de la résistance – loi de Murphy oblige – il a donc encore dû courir dans l’autre sens pour venir chercher une seconde pince avant de replonger la tête en avant dans le coffre vidé de sa chaîne !

Mais ça y était, le pare-battage s’éloignait lentement dans la nuit, je culais tout aussi doucement vers le petit voilier au mouillage, tout proche maintenant…. 2m… 2.5m… et brusquement 6m… J’étais de nouveau dans le chenal ! Sauf que voilà… On n’avait plus de mouillage et on n’était qu’au milieu de la nuit… la meilleure option c’était de retourner sur la zone P2, toute proche, sur laquelle on avait pris un des deux coffres encore libres l’avant-veille et de chercher l’autre dans la nuit avec le projo puisque le premier avait évidemment coulé entre-temps… Ça n’a pris qu’une bonne demi-heure et on était tellement heureux de nous en êtes sortis encore une fois qu’une demi-heure ou une heure on s’en moquait bien !

Heureux, mais bizarres… quelque chose d’inconnu venait de s’installer…

La nuit a forcément été courte, puisqu’il s’agissait pour le patron d’aller récupérer mes deux mouillages avant qu’un pécheur du dimanche n’aille prendre l’hélice de son canot dans l’orin qu’il avait fixé au bout de la chaîne. Du bord on voyait à la jumelle le gros pare-battage sur le bord du platier. La batterie de l’annexe était restée en charge pendant cette courte nuit et mon capitaine n’avait eu qu’à la remettre à l’eau avant de mettre le cap sur le gros pare-battage blanc.

Sur place il avait eu ce premier flash « coup de veine » de la journée… le courant avait poussé le pare-battage quasiment au-dessus du bout effiloché de l’autre mouillage qui, l’eau étant très claire et le soleil à peine levé, était parfaitement visible encore coincé sous la patate de corail qui l’avait cisaillé quelques heures plus tôt en moins d’une demi-heure… Il avait suffi au patron d’aller chercher le bout coupé et d’y fixer le pare-battage avant de commencer à remonter dans l’annexe, l’un après l’autre, les cinquante mètres de chaîne de mon mouillage principal. Le tout aurait donc pu prendre dix minutes…

Mais non ! Ça faisait trois heures qu’il était sur l’autre versant, celui de la poisse, de l’emmerdement maximum, régit par la fameuse loi de Murphy déjà citée… L’ancre charrue était comme enfoncée à la masse dans une fente du corail, deux bons mètres sous la surface…

Moi j’étais assez loin, à trois ou quatre encablures et depuis deux heures et demi j’observais les efforts entêtés du patron depuis la pomme du mât … il plongeait, remontait dans l’annexe, manœuvrait des bouts, replongeait, remontait de plus en plus péniblement pour tirer à hue et à dia alternativement sur la chaîne de l’ancre et sur les bouts en question, soufflait de longues minutes avant de recommencer… La petite lumière s’était finalement rallumée fort opportunément en la personne de deux pêcheurs qui venaient d’apparaître dans le paysage sur leur petite pirogue à balancier…

Au bout de deux heures d’efforts, le vieux était en effet arrivé à libérer l’ancre et à la remonter avec des bouts le long de la petite coque noire de l’annexe, mais sortie de l’eau elle pesait encore plus lourd, cette grosse charrue, et la chaîne encore coincée en bas tirait, suffisamment en tout cas pour que le patron, complètement épuisé, ne parvienne pas à la basculer dans l’esquif…. Il avait donc répondu au salut des deux pêcheurs par un signe répété d’une seule main les priant d’approcher, son autre main bloquant contre la lisse de l’annexe le bout qui y maintenait l’ancre depuis plusieurs minutes déjà… Et les gars étaient venus ! Ils avaient aussitôt pris la mesure de la situation. L’un d’eux, déjà en combinaison de plongée, s’était mis à l’eau, avait aidé mon capitaine à basculer l’ancre dans l’annexe et avait plongé pour libérer le morceau de chaîne encore coincé au fond. Heureusement tout ça s’était passé sur le platier, à seulement deux mètres de fond. Les pêcheurs avaient ensuite répondu aux chaleureux remerciements du patron en lui demandant où était exactement son bateau afin de pouvoir venir l’aider à remonter mes mouillages à bord après leur pêche. Il ne restait plus à mon capitaine qu’à aller repêcher mon autre mouillage qui pendait au bout du pare battage qu’il y avait fixé en arrivant sur place près de trois heures plus tôt. Pas de problème cette fois. Certes, la petite annexe commençait à s’enfoncer dangereusement sous la charge, mais heureusement à cette heure, le plan d’eau était parfaitement calme.

Aussitôt revenu dans mes jupes avec l’annexe si lourdement chargée, Cap’tain Philip s’y était remis illico, de crainte qu’un de ces grains qui déboulent ici sans prévenir ne coule l’annexe dont la lisse était déjà au ras de l’eau…. D’abord hisser l’ancre de secours dans ma jupe, puis remonter à la main mètre par mètre la grosse chaîne de 12 pour l’étaler sur le pont. Aller enfin amarrer l’annexe à l’avant, pile sous le davier, démêler les 50 mètres de chaîne, en refixer l’extrémité à l’étalingure et remonter le tout, au guindeau cette fois…

Ce coup-là, mon capitaine est descendu s’écrouler sur sa banette sans demander son reste et mon pont est du coup resté en l’état jusqu'au soir, un désordre calamiteux, crasseux comme jamais, jonché de chaînes en désordre et donc de multiples traces de rouille, d’ancres couvertes d’algues et de dizaines de bouts de toutes tailles copieusement emmêlés.

Sans même parler de ma grand-voile grossièrement rabanée sur la bôme depuis deux bonnes semaines sans protection contre les rayons furieux du soleil des tropiques…

Pourtant, comme vous le savez, si vous suivez un tant soit peu, mon lazzy bag est revenu de la voilerie depuis trois jours déjà… Seulement voilà, pour installer cet accessoire devenu indispensable au fil du temps, il faut aller passer les lazzy jacks environ deux mètres au-dessus des barres de flèche. Du coup, il faut être deux ! Pas le patron et moi comme d’habitude, mais le patron et un aide averti pour le monter au winch le long du mât.

Comme on vient juste d’arriver sur ce mouillage de Faa’a, on ne connaît encore personne. Le vieux a bien envoyé quelques mails à des copains puisqu’il y a pas mal d’autres bricoles à faire en haut du mât et qu’un équipier à bord pour quelques semaines serait la meilleure solution. Sauf qu’il y a ce problème de covid et en plus il paraît qu’il neige dru là-bas et que, globalement, les gens préfèrent rester au chaud chez eux et ne traverser la rue que si ils sont sûrs et certains que c’est bien chauffé en face… Enfin c’est ce que semble indiquer les rares réponses que le patron a reçues… C’est vrai qu’ici c’est un peu la même chose… quand on a déniché le refuge d’un endroit bien frais, on a tendance à s’y incruster jusqu’au coucher du soleil !

L’ultime coup de pouce du destin, pourtant passablement hostile ces 24 dernières heures, s’est manifesté une heure avant le coucher du soleil, sous la forme peu engageante de cris répétés assortis de vigoureux coups sur l’arrière de la coque...

Le vieux qui essayait de récupérer depuis le matin sur sa bannette, les épaules bloquées par la fatigue, croyant à un nouvel emmerde s’est levé en bougonnant, enfilant son vieux short au passage, pour tomber sur les bouilles souriantes de deux pêcheurs sous-marins croisés le matin sur le platier. Leur partie de pêche achevée, ils venaient, comme promis le matin, nous aider à remonter nos mouillages à bord. Bon, ça c’était fait, mais les gars étaient là, joviaux et prêts à en découdre. Le plus jeune s’appelait Benjamin. C’était exactement le genre de gars qu’il nous fallait pour monter tonton au mât le lendemain… Et ce dernier le leur dit sans ambages : pour les mouillages c’était bon, il l’avait fait ce matin dans la foulée. Par contre, s’ils habitaient le quartier et que l’un d’eux ait un moment le lendemain pour le monter à mi mât, ce serait vraiment très chic de leur part… Réaction immédiate du plus âgé : pas de problème ! On va même le faire tout de suite, parce que demain c’est dimanche, on ne pourrait pas venir…

Mon capitaine était encore tellement KO, qu’il n’avait même pas envisagé cette solution. Déjà tout à l’heure pour remonter les ancres à bord c’était limite, vraiment très limite. Mais l’occasion fait le larron et là, il a fait le fakir… je sais ce qu’il a pensé : « Après tout, j’ai pas besoin des épaules pour m’asseoir sur la chaise de mât et pas davantage pour passer ces deux putains de bouts dans les pontets avant de redescendre avec… ». Son hésitation n’a duré qu’une demi-seconde. En plus ils étaient deux ! Expliquer le fonctionnement du winch électrique, faire gaffe au surpattage, laisser le bloqueur fermé jusqu’à ce qu’il demande à redescendre, toujours garder trois tours sur la poupée jusqu’à ce qu’il ait reposé un pied sur le pont… Plus qu’à fixer la chaise à la balancine et se glisser dedans… C’était parti !

Voilà ! Dimanche, midi pile. L’histoire se finit là ! Je suis de nouveau sur un solide mouillage, dûment saisi sur sa chaîne cette fois… dans la petite anse à l’extrémité de l’unique  piste de l’aéroport,

Cap'tain Philip a passé la matinée à installer le lazzy bag qui est maintenant à poste, fermeture éclair tirée de bout en bout, lazzy jacks réglés au quart de poil, GV bien rangée dedans… Contraste saisissant, car le nettoyage du pont attendra un jour de plus… Témoin involontaire de la lutte sans merci d’esprits antagonistes débarqués à mon bord l’avant-veille… et, je l’espère, déjà repartis, tels des Tromba malgaches, vers d’autres proies plus faciles sans demander leur reste.

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